"Chaque jour, dans la conscience de ce jour, est le meilleur
enseignement qu'il soit donné"

"Apprenons la Vie en cultivant les jardins du monde"

Yanis Petros

jeudi 19 mars 2015


Il s'en est allé ...
























   
                 l'hiver sur la fin -
                 notre vieux chat gris
                 s'endort petit à petit

                                *

                 dans mes bras
                 au soleil une dernière fois -
                 nos ombres mêlées

                                *

                 sur le banc du jardin
                 la caresse du soleil
                 qu'il aimait tant !

                                *

                 au grand ciel bleu
                 sagement il renonce
                 pour l'au-dedans

                                *

                 fin d'après-midi -
                 doucement avec la piqûre
                 il s'est endormi

                                *

                 retour à la maison
                 le pêcher délivre ses fleurs -
                 une griffure au creux de ma main

                                *

                 le carnet intitulé
                 haïku bestiaire  refermé
                 une page se tourne
YP

























                                 
                                

25 commentaires:

  1. Mes meilleurs pensées. Pas facile la séparation avec un être que l'on aime.

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  2. Il a rejoint le paradis des chats. Ils
    se retrouvent tous ensemble. Une
    bande de joyeux galopins. Je les
    imagine comme ça... Et ils restent
    toujours dans nos mémoires. Pour moi,
    la liste s'allonge....enfin pas tellement,
    car chacun de mes chats vit assez
    longtemps . Bises pour vous deux,
    et une légère caresse à l'âme féline
    qui se trouve dans un " ailleurs ".
    ELZA

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  3. Il s'en est allé
    Au paradis des chats
    - pas de souri*
    (*sourire)

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  4. Toute ma sympathie car même si ce n'est qu'un chat, ça donne tellement d'affection. C'est d'ailleurs pour ça que je n'en veux pas. Comme disait ma grand-mère, ce sont des "bêtes à chagrin".
    Bien à vous !

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  5. Un potentiel affectif intense pour ma part également vécu, que l'on ressent dans la puissance de tes haïkus dont la forme poétique convient d'autant plus dans ces moments tant redoutés. Qu'elle est belle cette première photo ! pleine de douceur et du bonheur que vous lui avez donné j'en suis persuadée.

    Dormira longtemps
    Dans la chaleur de ton cœur
    Capital tendresse

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  6. Un chat grain...
    Une tempête...

    Tendre et poétique hommage.

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  7. Une belle page déclinée avec poésie et surtout avec amour.
    Pensées.

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  8. ... même invisible, il reste là... la pierre s'en souvient tout autant que les mains qui donnaient les caresses.

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  9. Dans la huitième élégie de Rilke :

    Ce qui est au-dehors, nous ne le connaissons
    Que par la vue de l'animal ; car dès l'enfance
    On nous retourne et nous contraint à regarder
    En arrière le monde des formes, et non l'Ouvert
    Qui dans les yeux de l'animal est si profond,
    Libre de mort. Nous les humains, nous ne voyons qu'elle.
    L'animal libre a toujours son déclin derrière lui ;
    Devant lui, Dieu. Quand il avance, c'est
    Vers l'éternel, comme coule une source.

    Merci à vous pour Lui qui nous a donné toute sa lumineuse confiance.

    En vérité, l'animal nous transforme beaucoup plus que nous ne pouvons l'imaginer. C'est son regard libre qui élargit notre champ de vision étroit et pénètre paisiblement en nous.

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    1. Joli choix que cet extrait de la huitième élégie de Rilke qui nous situe en tant que homme dans un tout autre monde que celui de l'animal , cet animal que nous avons tendance à vouloir humaniser pour le sentir peut-être plus proche de nous (besoin d’échange et de tendresse) ....et qui pourtant, pour avoir eu et avoir toujours près de moi, la présence de chat, m’ont souvent donné l'impression et là je te rejoins Yanis, qu'ils tentaient et arrivaient parfois à nous transposer dans leur monde, y parvenir, pourquoi pas ? Est-ce possible ? Cela nécessiterait nom pas de fermer les yeux sur ce que nous savons concernant la mort mais loin de nous "abêtir" (terme qui laisse à réfléchir !) de nous dépasser pour atteindre et rentrer dans ce monde Ouvert dont parle Rilke.

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    2. Hier je participais à une lecture poétique, et une fois le tour de table passé, c'est à dire après que les gens se soient contenus, la nature humaine a repris le dessus (pas tous,heureusement), avec des paroles qui n'avaient plus rien à voir avec le propos. Pour ces personnes la poésie était déjà derrière ...

      Quel rapport avec l'animal ? Sans doute l'Ouvert, qui permet à la parole poétique de se prolonger dans le silence ...

      Les commentaires apparaissant sur ma boîte mail, sur le précédent, je t'ai répondu pour te demander quelque chose, l'as tu reçu ?

      le printemps nous offre de renaître
      et la vie nous fait naître au printemps :-)))

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    3. Yanis je n'ai pas reçu cette réponse dont tu parles où tu me demandais quelque chose :-o

      "le printemps nous offre de renaître
      et la vie nous fait naître au printemps"

      éternelle renaissance
      Tant que la terre tournera
      Sourire du printemps

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    4. "une fois le tour de table passé......"
      Il y a eu ce moment douloureux de reconnection avec la réalité, et j'ai repensé à ce passage décrit dans le livre de Dominique Chipot (le livre du tanka francophone) lorsqu'une séance autour du tanka se terminait :
      "c'est fini" le mot pour les tankaïstes, sonne en eux presque avec douleur : transportés dans le monde divin du Beau, brutalement, c'est la chute dans celui de la réalité : telles les âmes éthérées habitant les sphères supérieures se voient, par la Réincarnation, précipitées en un déchirement affreux dans le Monde la Matière... "
      Ce genre de situation est fréquente et parfois peut s'avérer déstabilisante !
      Bonne journée à vous

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    5. A vrai dire, je vis la poésie comme une manifestation tangible de la réalité. Elle est véritablement présence de vie, son souffle chaud. Elle n'est pas à part, et ne devrait pas l'être. Le quotidien engagé sur des rails empêche souvent de voir les panneaux de signes-alisation...

      Tu peux m'envoyer deux petits mots à cette adresse : jp.audren@sfr.fr Ainsi je pourrai te répondre :-)))

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  10. A quoi comparer
    Une vie en ce monde ?
    A la barque partie
    De bon matin
    Et qui ne laisse aucun sillage ( moine Manzei )
    Cependant je pense que toute vie disparue laisse derrière elle l'ineffaçable sillage du souvenir...

    La première photo :
    Le dur et le tendre
    Harmonie

    Douce pensée, Michèle

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  11. Très belle série.
    Je compatis.
    Amitiés

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  12. comme c'est beau et émouvant
    ils s'en vont sans bruit mais restent
    dans notre coeur pour toujours

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  13. Bellas imágenes.... Un saludo desde Murcia....

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  14. chat gris en allé
    son maître écrit la fin
    homme transformé

    touchant et émouvant
    je les aime car libres
    jusqu'au bout

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  15. Dernier instant
    l'hiver l'a emporté
    dans son blanc manteau

    chagrin du jour
    en partage

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  16. C'est une petite étincelle de l'âme du monde qui nous quitte quand ils s’en vont.

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  17. Bonjour Yanis.
    Les chats comme les humains, un jour ou l'autre, partent en vacances pour toujours.
    Le vôtre a laissé son empreinte dans votre cœur et est parti avec la vôtre dans sa mémoire. Les chats, sont des êtres d'exception (=^・ェ・^=))ノ彡☆

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